Pour débuter cette nouvelle semaine, nous avons décidé de vous présenter le travail du photographe norvégien Christopher Jonassen, et plus précisément sa série de clichés nommée Devour. Un projet débuté il y a maintenant quelques années à l’occasion de ses années estudiantines en Australie. Et si vous pensez que cette série dévoile la beauté de planètes exotiques, vous vous trompez presque entièrement, car ses planètes sont à des années-lumière d’être des corps célestes éparpillés dans notre galaxie…
Car Devour est né du désir de Christopher Jonassen de photographier « la répétitivité et la banalité des actions que l’on effectue chaque jour ». Pour se faire, il a donc commencé à prendre en photo rien de moins que le dessous des poêles se trouvant chez ses amis, sa famille et ses connaissances. Un peu d’huile, un éclairage un brin travaillé et quelques retouches sous Photoshop ont ensuite métamorphosé ses ustensiles de cuisine en mystérieux astres.
• Lire aussi : Adam Makarenko, l’homme qui photographiait des planètes qui n’existent pas
Si l’idée de représenter la banalité du quotidien est toujours présente, l’objectif de cette série a un tantinet évolué puisque Jonassen souhaite désormais montrer deux choses. Tout d’abord, que la beauté se cache partout autour de nous, dans les petits détails, y compris au sein d’objets du quotidien. Mais son objectif le plus important est sans aucun doute de démontrer comment les petits rien du quotidien s’additionnent et finissent par avoir un énorme impact. Comment les petites rayures et la saleté s’accumulent sur ces poêles pour les métamorphoser au fil du temps.
Une métaphore, au final, du traitement que nous infligeons tous les jours à notre planète et un plaidoyer vibrant pour l’éco-responsabilité et la préservation de la Terre. Avec Devour, Christopher Jonassen a accompli une démarche artistique complète extrêmement intéressante, aussi agréable à l’œil qu’à l’esprit, et nous vous invitons à aller découvrir l’intégralité de son travail sur son site.
